L’accession à la propriété est l’une des priorités de vie des Français, ce qui a été rapidement compris par l’État français qui a déployé ces dernières décennies plusieurs mesures incitatives pour parvenir à une population de propriétaires plutôt que de locataires. Que l’on fasse construire sa maison individuelle ou que l’on achète un bien ancien à rénover, tout commence par les mêmes étapes. La première d’entre elles est l’étude du prix au mètre carré. Il existe des disparités importantes, d’une part selon la zone type où l’on veut s’installer (en urbain, péri-urbain ou à la campagne), et d’autre part selon les régions. Nous allons justement nous intéresser dans notre article à ce dernier critère.

Comprendre les disparités de prix selon les régions

Tous les écoliers l’apprennent à l’école depuis des générations, tant la situation perdure : il y a une diagonale du vide dans notre pays, c’est-à-dire une large bande de terre qui va du nord-est au sud-ouest et qui est moins densément peuplée. Cela peut être mis en relation avec la carte de France des prix au m2, qui reprend presque comme un calque cette notion de diagonale du vide, avec un prix moyen de l’immobilier moins important. Comment l’expliquer ? Plusieurs facteurs entrent en jeu, mais c’est surtout la notion d’attractivité qui prime :

  • Volonté de s’installer près des côtes : de tout temps, l’être humain a préféré les façades maritimes pour vivre. De nos jours, cela s’explique par la volonté d’être proche de la mer, lieu de villégiature. En France, tous les départements côtiers sont plus chers que plus loin dans les terres. Cela va en décroissant, plus on se dirige vers le nord (façade de la Manche). Le sud est donc plus onéreux, du fait de l’héliotropisme des Français (attraction des régions ensoleillées).
  • Concentration importante vers les métropoles : c’est surtout valable pour les plus grandes d’entre elles, comme la région parisienne, Lyon, Marseille et même Nantes. La demande y est élevée, ainsi les prix au mètre carré sont à la hausse.
  • La montagne de plus en plus plébiscitée : à mettre en parallèle avec le littoral, les départements montagneux (notamment les Alpes) sont toujours attractifs, du fait des sports d’hiver. 

Un exemple d’illustration

Tout ce qui est en dehors des trois critères précédemment cités est généralement, à quelques exceptions près, avec un prix au mètre carré de l’immobilier moins cher. C’est dans la Creuse où les prix sont les moins élevés en France, du fait du relatif isolement de ce département vis-à-vis des grands centres économiques. En 2022, le prix au mètre carré est de seulement un peu plus de huit-cents euros, une situation à mettre en relief avec par exemple le Calvados en Normandie, où les prix dépassent les deux-mille-deux-cent euros et qui, pourtant, est aussi agricole et rurale que la Creuse… En partie uniquement. Dans le département normand, la côte possède des prix bien plus élevés que ceux du sud, par exemple dans le secteur de Livarot en plein Pays d’Auge. Il ne faut donc pas exclusivement regarder les prix au mètre carré par région, ou même par département : il faut aller à une échelle plus petite pour faire son choix.